Comprendre l'Addiction

L'addiction est un phénomène complexe qui touche de nombreuses personnes à travers le monde.

On peut dénombrer l'addiction à la nourriture, au tabac et aux autres drogues, à l'alcool mais également l'addiction au travail, au sport, aux jeux, à la pornographie, à internet, au portable ...

L'addiction ou le comportement addictif sont très révélateurs de notre société, où la consommation effrénée est devenue la norme.

Nous allons voir la définition de l'addiction, les différentes formes qu'elle peut prendre, ainsi que ses causes et les solutions possibles pour y faire face grâce à l'hypnose ou la naturopathie.

1 ° Qu'est-ce que l'addiction ?

L'addiction, ou dépendance, désigne une condition où une personne développe une relation compulsive et incontrôlable avec une substance ou un comportement. Cette dépendance persiste même lorsque les conséquences sont négatives pour la santé, les relations et le bien-être général.

Allons voir au niveau de l'étymologie. De source latine ad-dicere « dire à ». Dans la civilisation romaine, les esclaves n’avaient pas de nom propre et étaient « dits à leur maîtres ».

Le terme addiction exprime une absence d’indépendance et de liberté, voire un esclavage…

D’autre part, dans le droit Romain, le terme « Addictus » désigne celui qui avait des dettes, était condamné à être esclave de ses créanciers.

Au XIVe siècle, en Angleterre, l’addiction désigne la relation contractuelle de soumission d’un apprenti à son maître.

Par extension, cela désignera des passions moralement répréhensibles, pour enfin désigner toutes les passions dévorantes et toutes les dépendances, dans le sens « accro »à quelque chose.

Les Deux Principales Catégories d'Addiction

1. Addictions à une substance : Celles-ci impliquent la dépendance à des substances psychoactives, telles que l'alcool, le tabac, les drogues illicites (cocaïne, héroïne, etc.), ou même certains médicaments comme les analgésiques ou les tranquillisants.

2. Addictions comportementales : Elles concernent des comportements répétitifs qui prennent le contrôle de la vie d'une personne, comme l'addiction au jeu (jeu pathologique), aux réseaux sociaux, aux achats compulsifs, ou encore à l’activité physique excessive.

L’addiction peut être assimilée à une forme d'hypnose négative. L'individu est hypnotisé par le « produit ».

Il y a beaucoup de points communs entre l'addiction et l'hypnose :

• Nous pouvons observer la relation que nous avons avec notre portable, la cigarette ou tout autre objet. Notre regard est focalisé sur ce produit. La focalisation est utilisée en hypnose lors de la phase d’induction (Par les mots, l'intonation de la voix, je vous amène vers un état de conscience modifié). L'individu est focalisé sur la cigarette, le portable, la tablette de jeu. Son regard est fixe, figé sur le produit. Il est ainsi dissocié de l'environnement.

• Le comportement addictif fonctionne comme un rituel, sur un mode pathologique. Lorsque vous avez décidé de fumer, bien souvent vos gestes sont les mêmes. Comment vous sortez la cigarette du paquet, la tenez dans la main, comment vous l'allumez. Vous inhalez le tabac profondément et le rejetez dans une expiration qui ressemble à la respiration profonde de l'hypnose. Dans l'hypnose aussi, on utilise les rituels. Mais il s'agit ici de rituel thérapeutique.

  
  

Dans l'addiction, on va parler d'hypnose négative.

Dans l'hypnose thérapeutique la focalisation est une technique pour couper le mental et se réassocier en son centre, son corps (C'est le centrage). Lors de l'hypnose négative de l'addiction, la focalisation sur l'objet, le produit entraîne un éloignement du corps.

L'individu pris dans ce processus est dissocié. Il ne sent plus les blessures, son corps est comme anesthésié. L'individu s'est éloigné de la relation première animale, d'être un corps et d'avoir à le tenir en vie.

Dans l'addiction, le lien entre le corps et l'esprit est rompu. La personne est bloquée dans le mental. Ainsi, on peut observer :

• Une idéalisation de l'objet. On sélectionne l'information. Je l'entends souvent lors des séances d'hypnose pour l'arrêt du tabac. J'allume ma cigarette pour déstresser, pour me calmer, pour réfléchir. On me donne des raisons très louables, mais en quoi le tabac et les 4500 produits toxiques calment, déstressent, permettent la réflexion ou bien d'autres raisons.

• L'envie devient la force qui guide la personne dans son acte de faire. Elle est guidée par le seule désir de fumer sa cigarette, de manger du sucre... Il est impossible d'y résister.

• Un soulagement de la tension. La consommation du produit (Tabac, alcool, sucre, drogue …) sens suit un apaisement momentané. Mais cette sensation est brève car s'en suit la culpabilité d'avoir consommer ce produit.

2° Comment se développe une addiction ?

L'addiction est le résultat d'une combinaison de facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux, le plus souvent.

a- Les facteurs biologiques

Le cerveau humain est conçu pour rechercher des sensations de plaisir. Lorsque nous mangeons, buvons ou accomplissons une activité agréable, notre cerveau libère des substances chimiques comme la dopamine, ce qui crée une sensation de bien-être.

Les substances addictives, comme les drogues ou l'alcool, agissent sur ce système de récompense du cerveau, créant un besoin de répéter la consommation pour ressentir à nouveau ce plaisir. Au fil du temps, le cerveau devient dépendant de cette stimulation externe et la personne ressent de plus en plus le besoin de consommer pour compenser les effets de la privation.

b- Facteurs psychologiques

Des problèmes émotionnels ou mentaux comme l’anxiété, la dépression, le stress, ou des traumatismes passés peuvent pousser une personne à chercher un soulagement immédiat par des comportements ou substances addictifs. L’addiction devient alors un moyen d'évasion face à des émotions difficiles à gérer.

c- Facteurs environnementaux

Les influences sociales jouent un rôle important. L'exposition à des comportements addictifs dans le milieu familial ou social peut encourager une personne à adopter ces habitudes. De plus, l’accessibilité facile à certaines substances, comme l’alcool ou le tabac, ou encore la pression des pairs peut favoriser le développement d'une addiction.

3° L'addiction, une pratique d'évitement

Pour comprendre le comportement addictif, il faut rechercher à quoi veut échapper la personne addictive. En quelque sorte, quel est le ou les bénéfice(s) de cette addiction, la fonction positive de l'addiction ?

La personne addictive veut éviter en général, ses propres peurs :

• La peur du vide, la peur du silence : La personne perd le sens de sa vie et le vide est là, inquiétant. Ce vide est sensible dans l'ennui. Beaucoup de personnes craignent le silence et préfèrent l'agitation, le bruit. La peur de se retrouver seul, d'être confronté à soi-même.

  
  

  « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre  »

  Blaise Pascal. (Philosophe)

Il peut y avoir également :

• La peur de la liberté : Le psychanalyste Erich Fromm, parlait du « fardeau de la liberté ». De très nombreuses personnes préféraient se sentir guidées, contraintes, plutôt que d'être libres et autonomes. On peut le constater dans notre société où de nombreuses personnes s'auto-contraignent.

• La peur de la maturité : Nous vieillissons mais certaines personnes ne deviennent pas pour autant adultes. Être adultes, c'est être responsable de soi et des autres. Cela peut représenter un poids lourd à porter pour certaines personnes.

4° L'évitement émotionnel et addiction

Notre société a mis en avant la valeur du plaisir et l'importance de se sentir bien. Les émotions négatives comme la tristesse, l'anxiété, la nostalgie sont considérées anormales.

Dans l’addiction, on évite ces émotions négatives. On n'accepte pas de vivre nos émotions, nos pensées déplaisantes. De ce fait on met en place des actions pour essayer de contrôler ces sentiments ou simplement de les oublier. On peut le voir avec l’addiction à l'alcool (Ou à d’autres substances), la personne veut éviter une angoisse, une peur de solitude …

Le mécanisme d'évitement est un phénomène de survie pour soi, qui peut être efficace sur du court terme. Mais à long terme, cela produit des conséquences dangereuses pour le corps et l'esprit.

« Boire peut-être efficace pour réduire l'anxiété à court terme, mais à moyen et long terme son anxiété risque d'augmenter, comme le buveur du petit prince qui boit pour oublier d'avoir honte de boire » 

La plupart des addictions ont en commun d'être des tentatives pour anesthésier les émotions et un vécu trop douloureux à porter.

Pour sortir d'une addiction, il faut :

• Abandonner le plaisir immédiat.

• Accueillir ses émotions, ses ressentis, ses états d'âme, ses pensées négatives.

  
  

5° Les Effets de l'Addiction

L'addiction n’affecte pas seulement la personne dépendante, mais aussi ses proches et son entourage. Les conséquences peuvent être variées :

a- Effets physiques

Les addictions, surtout celles liées à des substances comme l’alcool, la nicotine ou les drogues, ont des effets dévastateurs sur la santé. Elles peuvent provoquer des maladies chroniques (Troubles cardiaques, maladies du foie, troubles respiratoires), des troubles du sommeil, affaiblir le système immunitaire ...

b- Effets psychologiques

Les personnes dépendantes peuvent souffrir de troubles mentaux comme la dépression, l'anxiété, ou des crises de panique. L'addiction peut également entraîner des problèmes de concentration et de mémoire, et rendre difficile la gestion des émotions.

c- Effets sociaux

Les relations familiales, amicales et professionnelles peuvent être gravement perturbées. L’addiction entraîne souvent des comportements destructeurs, comme l’isolement social, des conflits avec les proches, ou des problèmes financiers liés à la consommation excessive de substances ou à des comportements compulsifs.

6° Comment traiter l'addiction ?

Le traitement de l'addiction dépend du type et de la gravité de la dépendance, mais il repose généralement sur une approche pluridisciplinaire combinant thérapies psychologiques, soutien social et parfois, traitement médical.

a- Thérapies psychologiques

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont couramment utilisées pour aider les personnes à identifier les causes de leur addiction et à apprendre à adopter de nouveaux comportements plus sains. Elles permettent également de développer des stratégies pour éviter les rechutes et mieux gérer les envies compulsives.

b- Médicaments

Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour traiter les symptômes de sevrage ou pour réduire les envies de consommer. Par exemple, des traitements existent pour l'alcoolisme, la dépendance aux opiacés, ou la dépendance au tabac.

c- Groupes de soutien

Les groupes comme les Alcooliques Anonymes (AA) ou Narcotiques Anonymes (NA) offrent une aide précieuse en permettant aux personnes dépendantes de partager leur expérience et de se soutenir mutuellement. L’aspect social et collectif de ces groupes favorise la guérison et renforce la motivation.

d- Traitements alternatifs

Des approches comme la méditation, l’hypnose, ou le yoga peuvent également compléter les traitements traditionnels. Ces pratiques aident à réduire le stress, à améliorer la gestion des émotions et à augmenter le bien-être général, contribuant ainsi à une guérison plus rapide.

Je propose également une prise en charge avec de la naturopathie, où je vous guide dans votre hygiène de vie, la phytothérapie. Généralement j'utilise l'hypnose et la naturopathie pour vous aider.

Conclusion : L'addiction, un combat long mais possible à gagner

L’addiction est un phénomène complexe, souvent perçu comme une maladie qui affecte aussi bien le corps que l’esprit. Les causes sont multiples et varient d’une personne à l’autre, mais il est essentiel de comprendre que cette dépendance peut être traitée. Avec une prise en charge adéquate, du soutien et un engagement à changer, il est tout à fait possible de surmonter une addiction et de retrouver une vie plus équilibrée. Le chemin de la guérison est difficile, mais chaque pas vers la rémission est une victoire importante.

Arrêt tabac 1er conscultation

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